Nom : Dorine Snoeck
Âge : 63 ans
Lieu de résidence : Pittem, Flandre-Occidentale
Profession : Employée à la Zone de Police de la Région de Tielt
Loisirs : Activités créatives, vente d'articles d'occasion et travaux manuels à des fins caritatives

Quand avez-vous reçu le diagnostic de votre maladie ?
Il y a trois ans, à l’âge de 60 ans, on m’a diagnostiqué un cancer du poumon. Un jour, j’ai voulu dire quelque chose à mon mari, mais je n'ai pas réussi. La première partie de ma phrase est sortie normalement, mais la seconde était inintelligible. Nous avons immédiatement pris la voiture pour aller à l'hôpital, et là, ils ont vu sur une scanographie que j'avais une tumeur cérébrale. Les examens suivants ont révélé que cette tumeur était une métastase du cancer du poumon. Cette tumeur cérébrale exerçait une pression sur la partie du cerveau responsable de la parole.

Qu’avez-vous ressenti lorsque vous avez appris que vous aviez un cancer du poumon ?
« Non, pas encore une fois » a été la première chose à laquelle j'ai pensé. C'était comme si le sol se dérobait sous mes pieds. J'avais déjà vaincu le cancer deux fois. À l'âge de 34 ans, on m'a diagnostiqué un cancer du col de l'utérus, et j’approchais des 50 ans lorsque j'ai eu un cancer du sein. Exactement dix ans plus tard, j'ai reçu le diagnostic de mon cancer du poumon.

Avez-vous reçu un soutien psychologique pendant
votre traitement ?
Je n'en avais pas besoin. Au début, j'étais très anxieuse, à la fois en journée et la nuit, mais rapidement, j'ai changé d'état d'esprit et je me suis concentrée sur ma guérison.

Cependant, j'ai reçu beaucoup de soutien de la part d'amis et de la famille. Comme je ne pouvais pas parler, j'ai créé un groupe Facebook intitulé « Samen sterk !! » pour communiquer avec les personnes intéressées. Cela leur permettait de rester informées de mon traitement et de mon état de santé.

J'ai pensé supprimer le groupe à un moment, mais j'ai rapidement été rappelée à l'ordre. Tout le monde voulait que je continue. Le soutien que j'ai reçu des gens m'a beaucoup touchée.

Les médecins vous ont-ils expliqué la cause de
votre maladie ?
Non. J'ai fumé à une époque, mais j'ai arrêté à l'âge de 27 ans. Mes poumons étaient donc libérés de la fumée, ce qui signifie qu'il n'y avait aucun lien entre ma maladie et mes antécédents de tabagisme. Si ça n’avait pas été le cas, je n'aurais pas pu prendre les médicaments que j'utilise aujourd'hui.

Avez-vous déjà été confrontée à des préjugés concernant votre maladie ? Des gens ont-ils supposé qu'il s'agissait d'une maladie « auto-infligée », par exemple en raison
du tabagisme ?
Ce n’est pas vrai : mes poumons sont libérés de toute fumée, mais j'ai quand même contracté un cancer du poumon. Bien sûr, le tabagisme augmente le risque de développer un cancer du poumon, mais il peut aussi toucher les personnes qui n’ont jamais fumé.

Si je n'avais pas arrêté de fumer, je ne serais pas là aujourd'hui, car je ne pourrais pas prendre les médicaments que j'utilise actuellement. Lorsqu'un médecin me l'a dit au cours d'une conférence, j'en ai été profondément bouleversée pendant une semaine. C'était extrêmement confrontant. Maintenant, je dis à tout le monde : « S'il vous plaît, arrêtez de fumer. »

Selon vous, comment devraient réagir les gens lorsqu’une personne de leur entourage leur annonce avoir un cancer du poumon ?
Souvent, les gens demandent immédiatement : « As-tu fumé ? ». Ils jugent trop rapidement. Il est préférable de dire : « J'ai entendu dire que tu es malade, comment ça va ? » ou « Je suis là pour t'écouter. » Avoir une oreille attentive à qui se confier fait énormément de bien.

Je déteste l'expression : « Tout ira bien ». Non, tout ne va pas bien. Je ne pourrai plus jamais guérir. Tout ce que peuvent faire les médecins, c’est tenter d'empêcher que mon état ne s'aggrave. Mais en réalité, on ne peut pas leur en vouloir : on ne sait ce que c'est que lorsqu’on le vit soi-même. Alors, faites sentir aux patients atteints de cancer que vous les soutenez.

Avez-vous des conseils pour les autres patients atteints
de cancer ?
Oui : restez positifs ! Lorsque l'on tombe malade, on a deux choix : soit on se recroqueville dans un coin et on se sent mal, soit on fait quelque chose que l'on aime et qui nous fait nous sentir mieux.

J’aime être créative et œuvrer pour la bonne cause : pendant la pandémie de COVID-19, j'ai fabriqué des centaines de masques pour la Zone de Police de la Région de Tielt. J'ai aussi une page Facebook où je vends des objets pour collecter des fonds destinés à des œuvres caritatives. J’aime le travail manuel. Je fabrique mes propres bijoux, sacs en tissu et vêtements de poupée, tout en utilisant des matériaux recyclés. Cela m'aide à me sentir mieux, cela me procure de la satisfaction.

Le message, c’est de profiter de chaque jour, des petites choses et du temps qu'il vous reste.

Un autre conseil : ce n'est pas facile, mais faites simplement « comme d'habitude ». Ma vie a changé, mais en même temps, elle n'a pas changé. Je fais toujours les mêmes choses, avec quelques ajustements mineurs. Par exemple, j'évite les endroits bruyants, car je ne supporte plus le bruit en raison des deux opérations au cerveau que j'ai subies.

Les gens en bonne santé se plaignent souvent de tout parce qu'ils sont habitués au luxe. Quand on est malade, on se rend compte que tout cela n'a pas d'importance. Je relativise désormais davantage.

Dorine

Je suis encore en vie parce que mes poumons étaient enfin libérés de la fumée. 

Avez-vous besoin de soutien en tant que patient ou en tant que proche ? Ou souhaitez-vous aider notre organisation à se développer ? Contactez-nous. 

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Dorine

Je suis encore en vie parce que mes poumons étaient enfin libérés de la fumée.

Nom : Dorine Snoeck
Âge : 63 ans
Lieu de résidence : Pittem, Flandre-Occidentale
Profession : Employée à la Zone de Police de la Région de Tielt
Loisirs : Activités créatives, vente d'articles d'occasion et travaux manuels à des fins caritatives

Quand avez-vous reçu le diagnostic de
votre maladie ?
Il y a trois ans, à l’âge de 60 ans, on m’a diagnostiqué un cancer du poumon. Un jour, j’ai voulu dire quelque chose à mon mari, mais je n'ai pas réussi. La première partie de ma phrase est sortie normalement, mais la seconde était inintelligible. Nous avons immédiatement pris la voiture pour aller à l'hôpital, et là, ils ont vu sur une scanographie que j'avais une tumeur cérébrale. Les examens suivants ont révélé que cette tumeur était une métastase du cancer du poumon. Cette tumeur cérébrale exerçait une pression sur la partie du cerveau responsable de la parole.

Qu’avez-vous ressenti lorsque vous
avez appris que vous aviez un cancer
du poumon ?
« Non, pas encore une fois » a été la première chose à laquelle j'ai pensé. C'était comme si le sol se dérobait sous mes pieds. J'avais déjà vaincu le cancer deux fois. À l'âge de 34 ans, on m'a diagnostiqué un cancer du col de l'utérus, et j’approchais des 50 ans lorsque j'ai eu un cancer du sein. Exactement dix ans plus tard, j'ai reçu le diagnostic de mon cancer du poumon.

Avez-vous reçu un soutien psychologique pendant votre traitement ?
Je n'en avais pas besoin. Au début, j'étais très anxieuse, à la fois en journée et la nuit, mais rapidement, j'ai changé d'état d'esprit et je me suis concentrée sur ma guérison.

Cependant, j'ai reçu beaucoup de soutien de la part d'amis et de la famille. Comme je ne pouvais pas parler, j'ai créé un groupe Facebook intitulé « Samen sterk !! » pour communiquer avec les personnes intéressées. Cela leur permettait de rester informées de mon traitement et de mon état de santé.

J'ai pensé supprimer le groupe à un moment, mais j'ai rapidement été rappelée à l'ordre. Tout le monde voulait que je continue. Le soutien que j'ai reçu des gens m'a beaucoup touchée.

Les médecins vous ont-ils expliqué la cause de votre maladie ?
Non. J'ai fumé à une époque, mais j'ai arrêté à l'âge de 27 ans. Mes poumons étaient donc libérés de la fumée, ce qui signifie qu'il n'y avait aucun lien entre ma maladie et mes antécédents de tabagisme. Si ça n’avait pas été le cas, je n'aurais pas pu prendre les médicaments que j'utilise aujourd'hui.

Avez-vous déjà été confrontée à des préjugés concernant votre maladie ? Des gens ont-ils supposé qu'il s'agissait d'une maladie « auto-infligée », par exemple en raison du tabagisme ?
Ce n’est pas vrai : mes poumons sont libérés de toute fumée, mais j'ai quand même contracté un cancer du poumon. Bien sûr, le tabagisme augmente le risque de développer un cancer du poumon, mais il peut aussi toucher les personnes qui n’ont jamais fumé.

Si je n'avais pas arrêté de fumer, je ne serais pas là aujourd'hui, car je ne pourrais pas prendre les médicaments que j'utilise actuellement. Lorsqu'un médecin me l'a dit au cours d'une conférence, j'en ai été profondément bouleversée pendant une semaine. C'était extrêmement confrontant. Maintenant, je dis à tout le monde : « S'il vous plaît, arrêtez de fumer. »

Selon vous, comment devraient réagir les gens lorsqu’une personne de leur entourage leur annonce avoir un cancer du poumon ?
Souvent, les gens demandent
immédiatement : « As-tu fumé ? ». Ils jugent trop rapidement. Il est préférable de dire : « J'ai entendu dire que tu es malade, comment ça va ? » ou « Je suis là pour t'écouter. » Avoir une oreille attentive à qui se confier fait énormément de bien.

Je déteste l'expression : « Tout ira bien ». Non, tout ne va pas bien. Je ne pourrai plus jamais guérir. Tout ce que peuvent faire les médecins, c’est tenter d'empêcher que mon état ne s'aggrave. Mais en réalité, on ne peut pas leur en vouloir : on ne sait ce que c'est que lorsqu’on le vit soi-même. Alors, faites sentir aux patients atteints de cancer que vous les soutenez.

Avez-vous des conseils pour les autres patients atteints de cancer ?
Oui : restez positifs ! Lorsque l'on tombe malade, on a deux choix : soit on se recroqueville dans un coin et on se sent mal, soit on fait quelque chose que l'on aime et qui nous fait nous sentir mieux.

J’aime être créative et œuvrer pour la bonne cause : pendant la pandémie de COVID-19, j'ai fabriqué des centaines de masques pour la Zone de Police de la Région de Tielt. J'ai aussi une page Facebook où je vends des objets pour collecter des fonds destinés à des œuvres caritatives. J’aime le travail manuel. Je fabrique mes propres bijoux, sacs en tissu et vêtements de poupée, tout en utilisant des matériaux recyclés. Cela m'aide à me sentir mieux, cela me procure de la satisfaction.

Le message, c’est de profiter de chaque jour, des petites choses et du temps qu'il vous reste.

Un autre conseil : ce n'est pas facile, mais faites simplement « comme d'habitude ». Ma vie a changé, mais en même temps, elle n'a pas changé. Je fais toujours les mêmes choses, avec quelques ajustements mineurs. Par exemple, j'évite les endroits bruyants, car je ne supporte plus le bruit en raison des deux opérations au cerveau que j'ai subies.

Les gens en bonne santé se plaignent souvent de tout parce qu'ils sont habitués au luxe. Quand on est malade, on se rend compte que tout cela n'a pas d'importance. Je relativise désormais davantage.

Avez-vous besoin de soutien en tant que patient ou en tant que proche ? Ou souhaitez-vous aider notre organisation à se développer ? Contactez-nous. 

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